Lors de la dernière séance du Comité cantonal, Catherine nous a partagé la méditation suivante :

Un rabbin demande à l'un de ses étudiants :

- Comment sait-on que la nuit s'est achevée et que le jour s'est levé ?

- Serrait-ce, suggère l'étudiant, ce moment où les yeux perçoivent la différence entre un mouton et un chien ?

- Non, dit le rabbin, ce n'est pas cela.

- Serait-ce, s'aventure un autre, lorsqu'on peut distinguer un figuier d'un olivier ?

- Non plus, répondit le rabbin.

C'est plutôt, explique-t-il, le moment où, portant les yeux sur un visage inconnu, l'on reconnaît en l'étranger un frère ou une soeur. Tant que ce moment n'est pas encore venu, même en plein jour, ce sera toujours la nuit.

 (Adaptation du texte original de Jean-Claude Carrière, Contes philosophiques du monde entier)

publié le 16 février 2023